
Plaider pour la reconnaissance de l’obésité comme une maladie chronique au Québec
Le 9 avril 2025, Parlons Obésité a organisé une journée de sensibilisation marquante à l’Assemblée nationale à Québec, rassemblant des leaders politiques, des professionnels de la santé, des personnes militantes et les médias pour mettre en lumière l’approche dépassée du Québec en matière de prise en charge de l’obésité. Malgré le consensus international croissant et des données probantes accablantes, le Québec n’a toujours pas reconnu l’obésité comme une maladie chronique — un retard qui touche plus de trois millions de personnes et coûte à la province plus de 5,3 milliards de dollars par année en dépenses de santé et pertes économiques indirectes.
Pour faire bouger les choses, Parlons Obésité a publié un rapport exhaustif découlant d’une table ronde politique tenue en décembre dernier. Celle-ci a réuni des professionnels de la santé, des personnes vivant avec l’obésité, des proches aidants, des organisations partenaires, des représentants gouvernementaux et d’autres parties prenantes afin d’identifier des solutions concrètes. Le rapport propose des recommandations clés, notamment : la reconnaissance officielle de l’obésité comme maladie chronique ; la modification de l’article 6.3 de la RAMQ pour permettre l’accès aux traitements médicamenteux ; une formation accrue pour les professionnels de la santé ; et l’intégration de l’obésité dans les stratégies de prévention en santé publique.
Le même jour, des rencontres stratégiques ont eu lieu avec plusieurs membres de l’Assemblée nationale — notamment Michèle Morand, Shirley Dorismond, Geneviève Hébert, Enrico Ciccone et Richard Bonin — pour discuter des moyens d’aligner les politiques québécoises avec les données médicales et les réalités vécues par les citoyens.
Au cours de la semaine suivante, la Dre Julie St-Pierre et Priti Chawla ont accordé plusieurs entrevues dans les grands médias francophones et anglophones, notamment Radio-Canada, TVA, Noovo Info, CTV Montréal, Le Devoir et le Journal de Montréal. Ces interventions ont permis de faire avancer le dialogue public autour d’une prise en charge fondée sur des données probantes, sans stigmatisation, et de souligner l’urgence d’une réforme des politiques de santé.
La journée s’est conclue par une soirée marquante et riche en émotions à la Bibliothèque de l’Assemblée nationale. Le programme a débuté par les mots de bienvenue de Tammy Cadieux, présidente de Parlons Obésité, qui a rappelé les objectifs de la journée et l’importance de la Journée mondiale de l’obésité. Des témoignages percutants ont été livrés par Cynthia Falardeau, Rafaella Florez et Christian Roberge, trois personnes militantes ayant une expérience vécue, qui ont partagé les défis d’un système de soins fragmenté et les impacts du manque de reconnaissance.
Jean-Marie Lapointe, acteur, cinéaste et défenseur bien connu de la santé mentale et physique, a livré un message puissant sur l’importance de l’empathie et du récit pour transformer les perceptions sociales. La Dre Julie St-Pierre a ensuite apporté un éclairage clinique essentiel, soulignant l’urgence de réformer le système de santé québécois. Un court extrait du documentaire Pourquoi Attendre ? a complété le programme avec une charge émotionnelle forte, illustrant concrètement les conséquences du statu quo.
Voyez les photos de la journée dans la galerie ci-dessous.
Parlons Obésité continue de militer pour un accès équitable aux soins, une approche empreinte de compassion et un avenir où chaque Québécois vivant avec l’obésité est soutenu avec dignité et respect.
Merci à nos commanditaires pour leur soutien à cette initiative essentielle.